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Juil 072011
 

Si l’asbl Europe est bien mise en liquidation, l’ex-président Waroquier tient à rassurer sur la pérennité du club carolo.

La situation financière extrêmement délicate de la Villette Charleroi n’était plus un secret pour personne depuis plusieurs mois déjà. Après un moment de doute quant à l’avenir du club, le président carolorégien, Jean-Michel Waroquier, avait tenu à rassurer, garantissant la pérennité du cercle le plus titré du tennis de table en Belgique. Celle-ci ne se fera pas sans frais puisque une assemblée générale extraordinaire, convoquée à la fin du mois de mai, a voté la mise en liquidation de l’asbl Europe qui chapeautait jusqu’ici la partie professionnelle du Royal.

Une décision qui ne signifie donc en rien la disparition de la Villette. Au contraire même puisque le cercle carolorégien, dont le matricule est sous la coupe d’une seconde asbl chapeautant la partie amateur du club, repartira bien à l’assaut d’une nouvelle saison européenne en septembre (première rencontre à domicile, au Spiroudome , le 2 face à Saarbrücken).

L’avenir du club est bel et bien assuré”, insiste Jean-Michel Waroquier, président de la désormais ex-asbl Europe . “La décision que nous avons prise permet de repartir sur des bases saines. Avec un passif de 400.000€, nous trainions un véritable boulet à notre pied qui nous contraignait à payer un lourd tribut au passé plutôt qu’à construire l’avenir. Cela n’était plus gérable. Si une mise en liquidation n’est jamais une décision qui se prend de gaîté de cœur, puisque cela veut dire que des dettes ne seront pas remboursées et que cela ne constitue pas un signal positif vis-à-vis de l’extérieur, elle permettra de remettre les compteurs à zéro grâce à la double structure d’application à la Villette.

En rassemblant désormais l’ensemble des entités au sein d’une seule et même structure, le président Jean-Michel Waroquier veut fédérer toutes les forces vives gravitant autour de la Villette.

Trop souvent, on avait l’impression que le volet professionnel et son pendant amateur constituaient presque deux clubs différents”, poursuit celui qui avait repris courageusement la présidence en 2009. “Il y avait très clairement un problème d’identité qu’il nous fallait solutionner. Si le conseil d’administration de cette asbl (NdlR : composé de Michel Beirens, résident, de Monique Grimont, trésorière, et d’Alain Nuttin, secrétaire) assurera la transition, nous travaillons d’ores et déjà à la mise en place de nouvelles structures. Michel Beirens est le nouveau président du club, mais est tout disposé à laisser son fauteuil à un éventuel candidat extérieur. L’idéal serait évidemment de voir arriver un président mécène capable de donner une nouvelle impulsion à la Villette et de nous faire profiter d’un certain prestige dans les contacts avec les candidats sponsors. Je resterai, de mon côté, manager, rôle dans lequel je veux aider le club sur le plan commercial et marketing à monter un budget sur trois ans.

Sans apport d’argent frais, le budget pour la saison 2011-2012 sera en recul pour tourner autour des 300.000€.

Saive : “J’en appelle à une solidarité carolo”

Pour Jean-Mi , il en va de l’image de la ville.

La mise en liquidation de l’asbl Europe ne devrait en rien affecter le quotidien sportif de la Villette qui débutera bien la saison 2011-2012 avec le noyau prévu (à savoir JJ Wang, Kou Lei, Oleg Dachenko et Jean-Michel Saive, comme joueur-entraîneur). “Mais cet événement ne constitue pas une bonne nouvelle”, juge Saive. “Au risque de me répéter, les résultats sportifs (NdlR : nouvelle demi-finale de Ligue des Champions lors de la saison écoulée) ont toujours été au rendez-vous, et ce, en dépit d’un contexte économique particulièrement délicat et peu propice à la sérénité nécessaire à un sportif de gaut niveau.”

Celui qui préparera les Jeux Olympiques de Londres lors de la prochaine saison lance un appel à toutes les forces vives carolorégiennes. “Je crois pouvoir dire que durant de longues années, le sport a participé à construire et à renvoyer une image positive de Charleroi. Il serait dommage de laisser ce volet de la vie sociale partir en décrépitude. Ce signal noircirait incontestablement l’image d’une ville et d’une région. J’en appelle donc à une forme de solidarité carolo. Je crois que plusieurs entreprises, à l’image de l’Aéropôle, se portent bien. Leur appui, dans ces moments délicats, serait donc le bienvenu...”

Source : dhnet.be